Sylvain Julien, de la compagnie Caktus, a fait revivre le joli temps du hula-hoop, samedi soir, au Théâtre de Cornouaille, dans le cadre du festival Circonova. Enfermé, comme en dehors du monde, dans ce petit cercle de plastique, il a fait preuve d'une étonnante virtuosité et d'une imagination sans limite. Maître absolu de ces cerceaux avec lesquels il jongle et danse habilement, Sylvain Julien multiplie intentionnellement les difficultés, comme pour mieux les vaincre. Habile, il les fait tourner autour de ses pieds, de ses hanches, de sa tête, les tient par les dents et s'en sort brillamment, visiblement amusé. Un brin magicien, il nous donne l'illusion « d'accrocher » un cerceau dans l'espace.

Leçon d'espagnol

Tandis qu'il se déhanche, une bande-son diffuse une leçon d'espagnol. Je suis, tu es..., la musique des mots l'aide, sans doute, à faire tourner ces cerceaux. Ceux-ci déboulent à tout moment sur la scène. Belle occasion pour les « enfiler » et en former une figure extraordinaire ronde comme le monde. Parfois, un intrus carré, d'une couleur différente, s'introduit parmi les cerceaux roses. Ils encadreront, façon 3 D, son visage. Des coulisses sort un gros tuyau formé de cerceaux, l'artiste entreprendra alors un étonnant jeu de cache-cache. Bientôt, un long tuyau que l'on pense sans fin fait son apparition. Finalement, Sylvain Julien en fera une trompette qui sonne joliment. Soudain, un danseur de flamenco fait son entrée. À vrai dire, sa présence étonne, on ne comprend pas très bien quel est son rôle dans un spectacle jusqu'alors très cohérent. Ajouter un gag supplémentaire peut-être ? Ceci dit, le public est heureux et c'est bien là l'essentiel.
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